La préparation mentale dans le sport
Avec la pratique et l’expérience, le contact régulier avec les sportifs et leur histoire, je peux constater qu’il y a préparation mentale et préparation mentale dans le sport.
Il y a tant de gens qui se prétendent préparateur mental alors qu’ils n’ont qu’une formation évasive du coaching en plus d’une solide expérience d’un sport spécifique.
Et l’on ne parle même pas ici d’une quelconque formation en en ce qui devrait être la base : le mental, qui induit nécessairement l’apprentissage de l’utilisation du cerveau ou de parties de celui-ci bien distinctes.
A une époque où tout le monde se qualifie de coach de n’importe quoi sans en avoir acquis les connaissances et les compétences, je souhaite mettre en garde ici les sportifs qui chercheraient à accéder aux ressources de leur mental.
La préparation mentale passe forcément par une modification de l’état de conscience, soit par l’hypnose ou des techniques utilisant l’état hypnotique tel que la PNL. (voir article sur la PNL : http://gilbertdagon.com/articles/
Si votre préparateur mental n’utilise que des techniques de questionnements et de motivations, ce n’est pas de la préparation mentale tel qu’on l’entend aujourd’hui en 2017.
Même un préparateur qui ne vous fait que « visualiser » des objectifs ou autres, ne remplit pas les critères d’aujourd’hui de la préparation mentale.
La visualisation ou les techniques de motivations représentent des techniques de coaching ou de préparation tel qu’on pouvait le faire il y a plus de 40 ans aux USA ou dans les grandes nations de sport.
Nous n’en sommes plus là, heureusement, car ces outils ont leurs limites. Et ces limites sont déterminées par notre conscient.
Un scientifique, George A. Miller a déterminé dans les années 60 que notre conscient pouvait gérer 7 plus ou moins 2 informations simultanément. C’est-à-dire 5 au pire et 9 au mieux. Aujourd’hui l’on sait que c’est nettement moins que ça, voir qu’une seule à la fois mais de manière si rapide que cela nous donne l’illusion d’en traiter plusieurs simultanément. C’est-à-dire que notre conscient est très limité. Qu’en est-il de notre inconscient ?
Et bien lui peut gérer 20 milliards de milliard d’informations simultanément. D’ailleurs d’après vous quelle est la partie du cerveau, conscient ou inconscient qui gère un « double axel » au patinage artistique ? Est-ce le conscient ou l’inconscient qui gère l’orientation dans l’espace et tous les mouvements en l’air d’un sauteur au trampoline. Voir même le calcul d’une trajectoire ainsi que la puissance ou le lift à produire sur un ballon pour tirer un coup franc pour un footballeur ?
Le conscient est absolument incapable de faire ces choses si prodigieuses. Alors pourquoi travailler avec cette partie là ? c’est la limite qu’atteignent bon nombre d’entraineurs, et ils touchent le fond quand ils disent à leurs sportifs : « concentre-toi ! réfléchis à ce que tu fais ! si tu veux tu peux ! »
En réalité cela bloque le sportif qui perd la seule partie apte à gérer ce qu’elle fait. L’entraineur en croyant bien faire engendre le blocage qui peut être définitif. Je reçois chaque semaine à mon cabinet des sportifs victimes de ces entraineurs si bien intentionné mais manquant cruellement de savoir-faire et de connaissances en la matière.
Le seul travail possible se trouve dans l’inconscient car c’est cette partie qui est à la gestion du corps. Cela suppose un apprentissage et surtout une certaine remise en question de bons nombres de croyances populaires, ou de fonctionnements périmés. Faut-il encore avoir le courage d’admettre ses limites.
Les américains utilisent l’hypnose dans le sport depuis les années 80, inscrite comme phase d’entrainement intégrée à toutes les fédérations de sport.
Les Français en ont pris conscience il y a à peu près une dizaine d’année et constatez comment les médailles olympiques ont progressées. Capable de battre les américains sur quelques disciplines de natations par exemple.
Ceci parce que la préparation mentale utilisant l’état modifier de conscience (hypnose) a été intégrée aux entrainements.
Longtemps les champions Français ont utilisé ces techniques de manière individuelles et en toutes discrétion, c’est ce qui se produit aujourd’hui en Suisse. Nombre de sportifs que je prépare mentalement ne souhaite pas le divulguer pour plusieurs raisons. La première est d’avoir un avantage sur leur concourant en les laissant dans l’ignorance, la deuxième est que parfois l’entraineur veut garder jalousement le monopole sur « son » sportif, à la manière d’un gourou. Cela est triste, il ignore que dans les fédérations dignes de ce nom, il y a au minimum quatre axes de travail spécifiques fait par des gens qui en ont les compétences particulières : la Technique, la Tactique, le Physique, et le Mental. Je suis effaré de constaté que la plus part des jeunes espoirs dans nombres, si ce n’est dans tous les sports n’ont même pas de préparateur physique spécifique qui va travailler sur le développement musculaire spécifique au sport sur trois étapes PPG, PPA et PPS et ceci en personnal training. Imaginez une nation de sport comme l’Amérique à ce niveau-là !!!!
Faut-il que cette ancienne génération, si pragmatique et si dépassée partent en retraite comme cela s’est produit en France pour que les esprits s’ouvrent et qu’il y ait des prises de consciences.
Une préparation mentale va forcément passer par un état modifier de conscience dans lequel il sera possible d’accéder à l’inconscient et de ce fait de jouer avec les ancres ( activation, désactivation, empilage), faire un travail de nettoyage mémoriel d’anciennes expériences négatives ou d’échecs, modélisation, recadrage, définition d’objectif, création power move, utilisation des submodalités, gestions des émotions, gestions du stress, concentration, focalisation, développement de la confiance, utilisation de la régénération accélérée, gestion du sommeil, et de la récupération. Nourrir le plaisir et l’amusement qui souvent s’altère tout au moins ou carrément disparait parfois, et souvent entretenu par de mauvais coachings ou entrainements. Gestion de blessures éventuelles. Gestions de l’environnement… etc. etc…
Si vous êtes préparateur mental et que tout ceci n’évoque rien pour vous, formez-vous ! Pas pour votre égo, mais pour le bénéfice des sportifs que vous avez accepté d’accompagner. Pour leur donner le maximum de ce qu’il est possible de faire sur le plan mental au niveau de connaissance que nous avons en 2017 et pas 1940.
Une formation en hypnose digne de ce nom doit être au minimum de 30 jours à temps complet. C’est-à-dire 225 heures de cours, de formation hors temps de lecture ou de pratique. Le temps de lecture et de pratique est toujours équivalent aux heures de formation. Donneriez-vous votre confiance à un entraineur qui n’a fait que 4 jours de formation dans le sport que vous faites ?
Sportif ! Renseignez-vous sur le niveau de formation du préparateur que vous choisissez. Parce que Vous méritez ce qu’il y a de mieux !